LE PRISONNIER DE CUMBERLAND

Publié le 30 Août 2013

Carol Parker quitta l’autoroute, juste avant Cumberland, et suivi la route qui menait vers le pénitencier d’état. Tout en conduisant, elle s’étira et fit quelques mouvements d’assouplissement pour détendre sa nuque. Le trajet depuis Washington avait été long et fatiguant tant la circulation était dense. La route serpentait à travers une épaisse forêt. La jeune journaliste pensa, en souriant, que ce serait l’endroit idéal pour se perdre après une évasion. Quand Jeremy Watson, l’enquêteur du F.B.I. l’avait contactée deux jours plus tôt, elle s’était d’abord montrée réticente, ne voyant pas l’intérêt de faire autant de route pour interviewer un criminel mais il lui avait parlé de scoop, d’article de sa vie, et cela avait éveillé sa curiosité. Il avait clos leur entretien en lui disant que de toute façon, elle n’avait pas vraiment le choix.

Elle s’arrêta au niveau de la barrière et le gardien s’approcha d’elle. Elle lui tendit ses papiers. Il rentra dans sa cabine, passa un coup de téléphone et revint vers elle en souriant.

- C’est OK, Mademoiselle Parker. Garez-vous au parking L2 et sonnez à l’entrée. On viendra vous chercher.

- Merci. Bonne journée.

Elle gara sa voiture et se présenta au portail d’entrée. Un second gardien vint à sa rencontre et la conduisit dans un bureau où se trouvaient deux jeunes hommes.

- Bonjour Messieurs. Je suis Carol Parker

- Bonjour Mademoiselle. Jeremy Watson, F.B.I., et voici mon adjoint, Thomas Brings

- Bien. Puis-je savoir exactement pourquoi je suis ici ?

- Eh bien, voyez-vous, Mademoiselle, nous avons arrêté, ou plutôt, un homme s’est constitué prisonnier il y a quelques jours. Un homme que toutes les polices des Etats-Unis recherchaient depuis des années, qui nous a dit être un tueur en série et avoir laissé des cadavres dans tous les états.

- Je vois. C’est ce tueur que tout le monde surnommait Hannibal, en référence au fameux film…

- Exactement ! Son vrai nom est Walter Handbrook. Il nous a dévoilé certains détails mais refuse d’en dire plus. Il ne veut parler qu’à un journaliste et à vous, en particulier.

- Pourquoi moi ?

- Vous avez écrit, je crois, plusieurs articles à son sujet dans le Washington Tribune.

- C’est exact. Qu’attendez-vous de moi, précisément ?

- Nous allons vous équiper d’un micro et enregistrer votre conversation. Tâchez de gagner sa confiance et de le faire parler. Nous voulons savoir combien de personnes il a tuées et, si possible, retrouver quelques corps.

- Je ferai de mon mieux. Une question : Pourrai-je publier un articler sur ce sujet ?

- Oui. Mais il vous faudra attendre notre feu vert et, bien sûr, je devrais lire votre article.

- Bravo pour la liberté de la presse !

- Comprenez-moi bien, Mademoiselle Parker. Il ne s’agit pas de vous censurer mais de préserver les familles. Si ce type est bien celui qu’il prétend être, certaines de ses victimes ne seront jamais retrouvées et révéler certains noms ou certains faits pourrait être…

- Je comprends.

- On va vous équiper, maintenant. Pendant l’entretien, nous serons dans une pièce voisine et nous suivrons tout par vidéo.

Les deux hommes quittèrent la pièce. Une technicienne équipa la journaliste d’un micro. La jeune femme suivit ensuite un gardien dans un dédale de couloirs et de portails électriques jusqu’au quartier de haute sécurité. Le gardien la fit entrer dans une pièce, meublée d’une table et de deux chaises. La jeune femme posa son bloc note et son dictaphone numérique sur la table.
- Je suis prête.

Le gardien sortit de la pièce. Quelques minutes plus tard, la porte se rouvrit. La jeune femme ne put retenir un mouvement de surprise. L’homme qui venait d’entrer portait la tenue orange réservée aux prisonniers des quartiers de haute sécurité. Ses chevilles et ses poignets étaient menottés. C’était un vieil homme. Les cheveux grisonnants, il était voûté et son visage était très pâle. Le genre de vieux monsieur à qui l’on a envie de laisser sa place dans le bus, pas du tout l’allure d’un tueur en série. Le vieil homme s’assit sur la chaise en face de la jeune femme et plongea son regard dans le sien. Il avait une voix douce, presque ensorceleuse.

- Bonjour Mademoiselle Parker. Ravi de vous rencontrer.

- Bonjour Monsieur Handbrook. Je ne sais pas si je dois être ravie…

- De rencontrer un monstre ? Je crois que je peux comprendre ça. Vous avez eu l’air surprise en me voyant.

- C’est que…

- Vous m’imaginiez autrement. Un homme froid, au regard implacable. J’ai dû ressembler à ça, à une époque. Mais aujourd’hui, tout cela est terminé.

- Pourquoi ? Pourquoi vous être rendu maintenant alors que vous étiez recherché depuis des années et dans tout le pays et que personne n’avait réussi à vous capturer?

- Parce que je suis malade et que mes jours sont comptés. Voyez-vous, j’ai reçu une éducation catholique et, aussi surprenant que cela puisse vous paraitre, je suis croyant. Je ne veux pas me présenter devant le Tout Puissant sans avoir confessé mes crimes.

- Mais, pourquoi raconter tout ça à une journaliste ? Vous auriez pu tout dire aux enquêteurs du F.B.I. ?

L’homme eut un sourire et se redressa sur sa chaise.

- Ils le sauront, de toute façon. Je suppose qu’ils vous ont équipée d’un micro. Mais, voyez-vous, je suis, comme tous les tueurs, orgueilleux et mégalomane. Ca me rendrait triste de savoir que mon récit finisse dans un carton poussiéreux, au fond des archives du F.B.I.. Je veux que mon histoire soit publiée, que tout le monde sache ce que j’ai fait et je compte sur vous pour le faire. J’ai beaucoup aimé vos articles à mon sujet, vous avez une plume… Intéressante. Et puis, quitte à parler à un micro, je préfère qu’il vous ressemble.

En d’autres circonstances, la jeune femme aurait certainement éclaté de rire mais elle éluda la plaisanterie, fit un sourire de complaisance au vieil homme assis en face d’elle et poursuivit.

- J’ai cru comprendre que vous aviez beaucoup à vous faire pardonner. Mais, si vous le voulez bien, nous en parlerons plus tard. J’aimerais que l’on parle de vous.

Le vieil homme ouvrit ses mains en signe d’impuissance.

- Que voulez-vous que je vous dise ?

- J’aimerais comprendre ce qui vous a amené à devenir un monstre…

- A vrai dire… Je n’en sais strictement rien. Je suis né ici, dans le Maryland. J’ai eu une enfance heureuse même si mes parents étaient modestes.

- Mais vous êtes devenu un tortionnaire et un tueur.

- Vous savez Mademoiselle Parker, j’avais juste huit ans lorsque j’ai commis mon premier crime.

- Comment ? A huit ans ?

- Ma première victime était un chat.

- Vous moqueriez-vous de moi Monsieur Handbrook ?

- Non ! Laissez-moi poursuivre, je vous prie. Donc, un jour, j’ai décidé de laver le chat de mes voisins et, pour le faire sécher, je l’ai pendu par les pattes arrières au fil d’étendage. Je me suis amusé un moment à le voir gigoter puis je suis passé à autre chose. C’était un beau weekend d’été et mes voisins étaient absents…J’ai oublié la pauvre bête mais pas l’étrange sensation que j’avais ressentie. Quelques années plus tard, lorsque j’ai commis mon premier crime, j’ai retrouvé cette même sensation de plaisir à voir souffrir ma victime. C’est peut -être là le facteur déclenchant de toute cette folie.

La jeune femme toussota pour masquer le trouble qui la saisissait. Cet homme, en face d’elle, avait la folie et le meurtre dans ses gênes. Il avait fait souffrir et tué des gens de sang-froid, uniquement pour le plaisir et il n’en était même pas ému. Depuis des années qu’elle couvrait les faits divers au Washington tribune, Carol Parker avait vu beaucoup de choses sordides, rencontré beaucoup de fous et de psychopathes mais ce vieil homme en face d’elle les surpassait tous. Elle reprit ses esprits et l’entretien.

- Qu’avez-vous fait entre le chat et votre première victime ?

- Des études. Je suis devenu professeur de lettres.

- Vous avez enseigné ?

- Ne prenez pas cet air horrifié, Mademoiselle Parker. Durant toutes ces années et tout au long de mon macabre parcours, je me suis fixé pour règle de ne jamais m’en prendre à des enfants et je m’y suis tenu.

- Où avez-vous enseigné ?

- Dans presque tous les états.

- Ce qui veut dire que vous avez laissé des morts derrière vous dans tout le pays. Je suppose que vous changiez régulièrement d’endroit pour ne pas vous faire repérer.

- Vous supposez bien, Mademoiselle Parker. Mieux que les policiers qui n’ont jamais établi le lien entre ma présence dans le secteur et les morts violentes de mes victimes…

Handbrook fit une pause. Il resta un long moment prostré, les yeux clos. Son visage était marqué par la douleur et il respirait péniblement.

- Excusez-moi. Mais, par moments, la douleur est insoutenable.

- De quoi souffrez-vous au juste ?

- De la maladie de Hodgkin, un cancer du système lymphatique. Le mien est à un stade très avancé et je n’ai plus que quelques semaines, au mieux quelques mois à vivre. Mais, où en étions-nous, déjà ? Ah oui ! Effectivement, je tuais des gens dans les alentours de la ville où j’enseignais et puis, je cherchais un poste dans un autre état. Cela a duré pendant des années.

- Comment faisiez-vous pour ne pas vous faire prendre ? C’est tout de même assez incroyable que personne n’ai rien remarqué.

- Je crois que, comme beaucoup de psychopathes, j’ai toujours donné le change. Je menais une vie bien rangée, voyais mes collègues, sortais un peu. Pour la plupart des personnes que j’ai côtoyées, j’étais un type normal et inoffensif. Un professeur discret et attentif à ses élèves, quelqu’un qu’on ne remarque pas.

- Comment cela se passait-il ? Comment choisissiez-vous vos victimes ?

- Je ne suis pas un chasseur, toujours à l’affût ou à la recherche d’une proie. Je me définis plutôt comme un tueur de circonstances, de circonstances préméditées.

- Expliquez-moi…

- Je tuais par crises, par besoin de cette poussée d’adrénaline et de cette sensation de pouvoir de vie et de mort sur les autres. Mes victimes étaient, le plus souvent des personnes croisées dans la rue. Homme ou femme, peu importait. En fait, je ne les choisissais pas vraiment. C’est le hasard qui me faisait les rencontrer. Et c’est là qu’intervenait la préméditation. Je suivais ces personnes, parfois pendant plusieurs jours. Je savais où elles habitaient, je connaissais quelques- unes de leurs habitudes. Je m’imprégnais d’elles pour mieux les posséder. Et quand arrivait le bon moment…

- Mon Dieu !

- Auriez-vous peur de voir la vérité en face Mademoiselle Parker ? Il va le falloir pourtant.

- Vous avez torturé ces gens avant de les tuer ?

- Pas au sens où vous l’entendez. Je ne pratiquais pas la torture physique. Oh, bien sûr, j’ai abusé de quelques femmes sous l’effet de quelques pulsions. Mais dans la plupart des cas, je me contentais de les faire attendre en ne leur laissant aucune illusion sur l’issue fatale qui les attendait. Ces instants- là étaient les plus intéressants, les plus passionnants à savourer. J’avais leurs vies entre mes mains, un pouvoir absolu et divin. Je les observais tandis qu’ils se démenaient pour tenter d’infléchir leur destin, celui que je leur avais tracé. Je trouvais ça passionnant. Certains restaient prostrés et acceptaient leur sort, d’autres protestaient ou tentaient de m’amadouer. Si vous saviez jusqu’à quel niveau de bassesse peut descendre un être humain pour sauver sa peau…

La jeune journaliste était horrifiée par le sang-froid de l’homme en face d’elle. Il parlait des meurtres qu’il avait commis et de ses victimes d’un air détaché et satisfait, comme on raconte ses souvenirs de vacances, comme si l’existence de tous ces gens, le chagrins de leurs familles n’avaient été que des détails insignifiants. Elle se servit un verre d’eau et resta un moment pensive, tentant de chasser les images de regards suppliants qui l’assaillaient.

Dans la pièce voisine, les deux enquêteurs du F.B.I. observaient la scène. Il ne fallait pas que la journaliste craque. Pas maintenant. Watson était prêt à intervenir et à interrompre l’entretien mais la jeune femme se ressaisit et poursuivit.

- Vous avez tué beaucoup de gens ?

- Je vous l’ai dit, je ne suis ni un chasseur, ni un collectionneur. Je suis un tueur de circonstance. Je n’ai jamais tenu de compte ni de liste de mes victimes, tout comme je n’ai jamais gardé quoique que ce soit leur appartenant. Une fois morts, ils ne m’intéressaient plus et je me débarrassais des corps. Tout ce que je peux vous dire c’est qu’il y en a beaucoup, effectivement.

- Vous n’avez vraiment aucune idée de leur nombre ?

- Voyons. J’ai dû tuer une dizaine de personnes par an pendant une trentaine d’années. Je vous laisse compter…

- Mais vous êtes horrible ! Comment pouvez-vous être aussi cynique ? Vous êtes… Vous êtes un monstre !

La jeune femme se saisit de son bloc-notes et tendit la main vers son dictaphone. Handbrook la regarda droit dans les yeux.

- Vous brûlez d’envie de sortir Mademoiselle Parker, n’est-ce pas ? Vous voulez fuir cette horreur, me fuir, moi. Mais vous ne le ferez pas.

- Et pourquoi, je vous prie ?

- Parce que, depuis que Monsieur Watson vous a demandé de venir me voir, vous rêvez d’écrire l’article de votre vie sur mon histoire, de devenir célèbre. Je suis même certain que, quelque part au fond de votre esprit, vous avez déjà commencé à écrire ce texte. Alors ? Qui est le plus cynique de nous deux, Carol ? Moi, qui me repends de mes crimes ou vous, qui allez gagner de l’argent sur le dos de ces gens et de leurs familles?

- Peut-être Monsieur Handbrook. Mais moi, je n’ai pas trois cent morts sur la conscience…

- La conscience ? De quelle conscience parlons-nous, Mademoiselle ? De celle qui vous fait vous arrêter devant un passage pour piétons, vous fait payer vos factures ? Non ! La seule conscience dont il faut parler c’est celle profonde qui guide nos vies, celle qui devra rendre des comptes à Dieu !

Il se tut, en proie à une nouvelle crise. Carol Parker en profita pour reprendre ses esprits, les yeux rivés sur la caméra de surveillance, espérant y voir un signe d’encouragement. Le vieil homme émergea au bout d’un long moment.

- Excusez-moi, Carol, je me suis emporté.

- Pas de problème. Reprenons, voulez-vous. A moins que vous ne soyez trop fatigué.

- Non ! Ca va aller. Donnez-moi un peu d’eau, s’il vous plait.

La jeune femme remplit un verre et le lui tendit. Dans la pièce voisine, Watson surveillait le moindre geste du prisonnier. Il le savait capable de bondir sur la journaliste. Mais le vieil homme prit le verre et but tranquillement.

- Allons jusqu’au bout de votre horreur. Comment les tuiez-vous ?

- Je n’avais pas de méthode définie. Là aussi, je faisais selon les circonstances. Couteau, étranglement…

- Que faisiez-vous des corps de vos victimes ? Ils sont enterrés dans vos jardins ?

- Quand j’arrivais dans une région, je repérais les endroits tranquilles, les bois, les carrières et j’allais y enterrer les corps. C’est pour cela que l’on a retrouvé très peu de mes victimes et que l’on n’en retrouvera pas. Il me faudrait des mois pour reconnaitre tous ces endroits et je n’aurai pas assez de vie pour ça.

- Dites-moi, Monsieur Handbrook, est-ce seulement la maladie qui vous a poussé à vous rendre ?

- Pour être honnête, non. En fait, je n’ai pas pu tuer ma dernière victime, une jeune femme qui m’a supplié pendant des heures, montré les photos de ses enfants. Il y avait quelque chose dans son regard qui m’a troublé et j’ai fini par la laisser partir. Elle seule a réussi à casser ce sentiment de toute- puissance. J’ai découvert ma maladie quelques semaines plus tard.

La porte s’ouvrit et le gardien fit son apparition.

- Je crois que notre entretien se termine. J’ai une dernière question. Que diriez-vous aux familles que vous avez déchirées ?

- Que je regrette sincèrement le mal que je leur ai fait, même si, finalement, je n’ai fait qu’accomplir le destin de ces gens.

- Bien. Au revoir Monsieur Handbrook

- Au revoir Carol. Vous reviendrez ?

- Je ne sais pas. Cela ne dépend pas de moi.

La jeune femme attendit que le prisonnier soit sorti puis elle rejoignit, à travers le dédale de couloirs et de portes électriques, les deux enquêteurs.

- Ca va aller Mademoiselle ?

- Ca ira, Monsieur Brings. Mais c’était dur. Ce type est un monstre ! Je ne sais pas si ce qu’il m’a dit vous sera utile. Je l’espère en tout cas.

Watson, après en avoir copié le contenu sur son ordinateur, rendit le dictaphone à la journaliste.

- Nous verrons bien mais je ne me fait pas trop d’illusions.

- Que va-t-il se passer maintenant ?

- Il va être mis en accusation, dans tous les états où il dira avoir commis des meurtres. C’est-à-dire, presque tous. Ensuite, si sa maladie lui en laisse le temps, il sera jugé. Il est bon pour le couloir de la mort.

- Je crois qu’il y est déjà. Je vais rentrer à Washington, maintenant.

- Bonne route Mademoiselle et merci de votre collaboration. Ecrivez votre article et n’oubliez pas de me l’envoyer avant de le publier.

- Je n’oublierai pas. Une dernière chose, Monsieur Watson, il a demandé à me revoir.

- Je doute que ce soit possible.

Trois mois plus tard

L’hiver s’était emparé de Washington et quelques flocons de neige voletaient dans la nuit. Carol Parker entra dans le restaurant et repéra Jeremy Watson à sa table. Walter Handbrook était mort quelques jours plus tôt, vaincu par sa maladie. Il était parti affronter la justice de Dieu, sans affronter celle des hommes. La journaliste ne l’avait jamais revu.

- Bonsoir Monsieur Watson.

- Bonsoir Carol. Vous permettez que je vous appelle Carol ?

Elle acquiesça.

- Alors, il est mort en emportant ses crimes et ses cadavres.

- Il nous a quand même donné quelques pistes. Nos agences vont organiser des fouilles, un peu partout. Avec un peu de chance, nous retrouverons quelques- uns de ces pauvres gens.

- Comment est-ce possible ? Comment un tel monstre a-t-il pu exister ?

- Le fonctionnement de l’esprit humain est un mystère qui nous échappe encore. Si nous pouvions prévoir les réactions psychiques de chacun, tout serait plus simple.

- Et vous n’auriez plus de travail !

- C’est vrai ! J’ai lu votre article, Carol. Excellent papier. Vous pouvez le publier et j’espère qu’il vous vaudra au moins un peu de notoriété.

- J’ai bien réfléchi. Je ne publierai pas cet article. Mettez-le simplement dans le dossier Handbrook…

Rédigé par LIOGIER François

Publié dans #NOUVELLES

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